Vincent Chevillon a grandi en outremer. Initialement formé aux Sciences de la Terre, il complète sa formation par des études en art. En 2010, il rejoint le post-diplôme des Beaux-Arts de Paris, La Seine, puis le programme expérimental SPEAP (Art-Science et Société) auprès de Bruno Latour à Sciences-Po Paris (2017-2018). Depuis 2014, il enseigne les Espace(s) à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) à Strasbourg.
Ses recherches convoquent différents champs d’étude, naviguant de l’anthropologie à l’iconologie en passant par la géophysique. Il développe des dispositifs généralement évolutifs à partir d’éléments récoltés ou façonnés, des images, des récits qui se formalisent sous forme d’installations, d’éditions, d’œuvres numériques, d’objets. Exposés en France et à l’étranger, ces travaux ont été présentés dans des expositions monographiques au Palais de Tokyo, au Mucem, au collège des Bernardins ou encore à l’espace Khiasma.
En 2013, il entreprend une enquête de terrain (SEMES) à bord d’un voilier au travers d’une itinérance de sept mois en mer d’une rive à l’autre de l’océan Atlantique. Vincent Chevillon développe depuis cette date une plateforme encyclopédique participative intitulée archipels.org avec différentes structures (FNAGP, SCAM, Espace Khiasma, Dicream, SPEAP).
Aujourd’hui, Vincent Chevillon poursuit ses recherches sur les imaginaires rapportés d’Outremer, notamment à partir d’objets culturels spécifiques : les naturalia conservés dans les institutions publiques dédiées au Sciences de la nature. Intitulé Lisières, ce projet explore les représentations des mondes dits naturels, leur influence sur nos imaginaires, sur notre définition des altérités et des rapports qu’on y entretient. Ce projet a reçu le soutien de la Région Grand-Est et de la DRAC Alsace.
De février à septembre 2023, accueilli au sein de la résidence Te Whare Hera par l’université de Wellington et l’institut Français d’Aoteroa Nouvelle-Zélande, il poursuivra son projet A Lack of Hearing.